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Carte ancienne d'Orkandia: l'Empire d'Eternia couvre plusieurs zones hors de cette carte, tant vers le Nord que l'Est et le Sud.
[1] L’Archipel Botanique :
Cet assemblage d’îles et d’îlots possède une flore plus diversifiée que tout le reste d’Eternia.Aucune forme animale ne parviendrait à y vivre plus d’une semaine.
Le paysage est formé de quelques légers reliefs peu significatifs recouverts de plantes nécessitant le plus de luminosité, les quelques petites étendues d'eau,souvent verdâtres, ont un revêtement de variantes de nénuphars et de roseaux. Il est donc plus facile de se repérer à l'aide de la végétation pour se diriger dans ces îles.
Les nombreuses variétés qu’on peut y trouver attirent par centaines les voyageurs de tout horizon. Les alchimistes viennent, avides de créer de nouvelles substances, de nombreux médecins recherchent les plantes à effet thérapeutique et les femmes arpentent les îles afin de trouver un poison efficace pour leur mari. Il n’est pas rare non plus de rencontrer des personnages aux propos incohérents, sous l’influence de puissants hallucinogènes.
Mais si ces îles représentent un attrait non négligeable pour beaucoup, elles abritent des dangers à la mesure de leurs aspects mélioratifs. Les vénéneuses et les carnivores font tout autant partie de cette riche diversité que les magnifiques fleurs aux reflets argentés… Dans ces espèces dangereuses, on connaît la désormais légendaire Gargantua Drosera capable, dit-on, d’avaler un orc adulte en une fois et de le digérer dans la journée. L’atmosphère de l’Archipel, saturé en spores et en pollen représente une menace très inquiétante. Il exporte les effets des plantes (même si ceux-ci sont amoindris)et il n’est pas rare de découvrir, quelques mois plus tard, un parasite végétal dans une partie diverse du corps d’un visiteur des îles.
Les espèces connus officiellement sont estimés à cinq pour cent de la population totale de l’Archipel, le reste étant pour la plupart encore inconnu,même si certains initiés connaissent quelques secrets qu’ils gardent jalousement.
[2] La Mer Septentrionale :
Si aucun fleuve ne communique avec cette large nappe glacée du Nord d’Eternia, les interactions avec les Brisants Neigeux sont réelles et multiples, répondant à un système de vases communicants faisant que le niveau de l’une augmente lorsque baisse le niveau des autres, et inversement. En effet, les eaux de la Mer Septentrionale passent par tous leurs états au gré des saisons, et plus encore.
Lorsque approche la saison froide, cette étendue d’eau qui frappe de part et d’autre la base des les Brisants Neigeux gèle complètement en surface et reste liquide au-dessous. En apparence praticable, ce chemin cristallisé n’offre pourtant une beauté n’ayant d’égale que sa fragilité, puisque l’épaisseur de sa couche glacée peut aisément varier de quelques centimètres à quelques mètres,rendant les voyages mortels. Même les nomades du Nord du Désert des Singües,pourtant les plus aptes à s’y mouvoir, ne s’y risquent pas sans précaution. À la belle saison, cette mer profite de la chaleur dégagée par le sable brûlant du désert: son niveau baisse sensiblement, la banquise fond et laisse partir d’immenses blocs à la dérive, et les abords de la terre ferme sont noyés dans un brouillard très tiède par lequel se manifeste cette fonte des glaces. C’est à cette époque que la pêche y est la plus propice, notamment sur la partie ouest de la mer qui se réchauffe plus vite.
Mais c’est entre les deux saisons que la Mer Septentrionale revêt son costume le plus étrange. Du fait d’un savant équilibre entre la baisse des températures sur Eternia et la salaison de l’eau, son liquide prend parfois pour quelques jours un aspect pâteux. Aux abords de son seuil de congélation, l’eau devient grasse et épaisse comme de la mélasse et empêche toute pêche. Les icebergs sont alors inexistants, et d’aucuns prétendent qu’il s’agit du meilleur moment pour s’y aventurer et rejoindre le Nord d’Eternia par voie de mer.
[3] Les Brisants Neigeux :
Ces rocs acérés et glacés constituent une barrière unique dans la géographie d’Eternia. Prenant la forme d’une formidable chaîne de pics glacés sur les terres connues du continent,bordant les Terres du Nord, les Brisants Neigeux explosent au contact des eaux salées de la mer du Nord-Est et de la Mer d’Elensar, où ils prennent l’aspect de gros glaçons qui dérivent indéfiniment. Ce danger que redoutent les marins a jusqu’à aujourd’hui empêché l’exploration des terres supérieures, que ce soit par la voie terrestre ou la voie maritime ; la voie aérienne, quant à elle, est impraticable en raison des fortes froideurs qui vampirisent l’atmosphère et les forces de toutes les montures ailées qui s’y aventurent.
Incarnation même de la désolation, ces pics gelés ne proposent aucune vie,fût-elle végétale ou animale, à cause de l’action conjuguée du froid, de l’eau et de la forte salinité de l’air marin qui frappent leur base, s’écrasent sur leurs versants et s’y infiltrent, pour en faire un dédale glacial qui rendrait fou le plus aguerri des cartographes. Pour peu que l’on désire rester en vie,ce lieu inhospitalier présente un intérêt nul. En revanche, l’aventurier à la recherche de prestige pourra toujours parcourir ces galeries des glaces au péril de sa vie, bravant les miroirs naturels et leurs jeux de réflexions lumineuses, ces psychés modelées par l’action de l’érosion qui rendent ce réseau labyrinthique impraticable, en constante évolution, et donc les retours impossibles. Réputés pour être impossible à dépasser par la voie terrestre, infranchissables par les airs et plus qu’hasardeux à percer par les mers, les Brisants Neigeux constituent le lieu idéal d’une quête encore irrésolue, le paradis de l’aventurier.
Que protègent ces Brisants Neigeux ? La réponse reste entière.
[4] Mer du Nord-Est:
Aucune autre dénomination n'a jamais pu être attribuée à cette mer lointaine,et même seulement rarement longée. Aussi, c'est de par son seul positionnement géographique qu'elle fut nommée.
Une seule particularité: une bande d'eau d'environ cinq lieues de large, tout au long de la côte Sud, est bouillante; alors que à deux lieues de cette
bande, vers le Nord, la mer est totalement gelée, en une banquise continue.Entre les deux, une eau froide, glaciale, semble marquer la frontière. Les instruits d'Etemenorkia estiment que cette particularité étrange est due à une chaîne de volcans sous-marins ou à une faille tectonique, d'où l'eau bouillante;puis les basses températures du Grand Nord faisant effet, l'eau ne tarde pas à être gelée. Cependant, la théorie du peuple, très majoritaire bien que fondée sur rien, croit qu'un monstre marin ou qu'un dragon géant dort le long de la côte et que c'est la chaleur de son corps qui fait ainsi bouillir l'eau.
[5] L'île Cornue :
Cette grande île aux récifs meurtriers et aux abruptes falaises n'a presque jamais été apposée d'une marque de pied - humanoïde du moins . Ses plages sont jonchées des carcasses de navires échoués , telles les énormes proies éventrées par la fureur affamée d'une monstrueuse créature . Selon la croyance populaire,seules des bêtes sauvages vivent sur l'Île Cornue . Mais certains , qui prétendent être parvenus sur l'Île , racontent qu'au pied de la Corne ( la montagne qui donna son nom à l'ile, du fait de sa forme ) , de sombres rituels s'accomplissent et de fantastiques créatures s'éveillent ... Bien évidemment,ce ne sont que légendes , et les fous qui les racontent sont bien vite ignorés.
Il paraîtrait qu'un jour , un pirate très renommé , du nom de Shÿn-Bâhhd aurait tenté - avec succès- d'accoster là . On ne sait ce qu'il y trouva mais il préféra saborder son navire et aller avec lui par le fond plutôt que de revenir le raconter à Kaëturban , ne jamais être cru, et vivre jusqu'à la fin de ses jours avec ce terrible secret, quel qu'il fut .
Une vieille légende des Hommes du Nord raconte que cette île serait en réalité un Kraken , fantastique pieuvre géante , qui dormirait là depuis presque toujours , et qui aurait au fil du temps pris la forme d'une île et l'apparence de la pierre . Mais, évidemment, ce ne sont que des légendes...
[6] Mild'or: :
Connu à ce jour comme étant le plus grand gruyère d'Eternia. Mild'or est le principal fournisseur de ressources minières. On lui doit entre autre un fer de qualité et de la pierre qui plus généralement sert de solide fondation aux forteresses.Bien que les coûts pour ses différentes ressources soit assez exorbitant,probablement du à l'avarice du peuple des mines, il est relativement aisé d'obtenir une réduction du prix en échange de quelques futs de bonne bière. Ce peuple bien que petit à une tendance assez déconcertante à tenir à la boisson.Ce qui en fait un des peuples les plus fiers d'Eternia.
[7] L’Île volcanique: :
L'ile volcanique est très peu connue des habitants d'Eternia. L'activité quasi journalière de son volcan en fait une ile inhospitalière. De plus, elle est entourée par un récif de roche volcanique. Effectivement, les nombreuses coulées de lave passées, ont vu leur course finir dans la mer créant ainsi au fur et à mesure, une barrière rocheuse quasi impénétrable pour un bateau.
Seuls quelques pirates connaissent le chemin dans ce labyrinthe pour entrer dans la lagune. L'ile est donc devenue un repaire de qualité pour nombreux pirates, creusant des galeries souterraines dans la roche volcanique poreuse créant ainsi des entrepôts clandestins servant à la contrebande de rhum,d'armes ainsi que de prostituées. Ce petit bout de terre perdu au milieu de lamer d'Elensar, fonctionne comme un état indépendant n'ayant qu'une seule loi.Celle du plus fort.
[8] L'Eau des Songes et le Bois des Brumes
Cet endroit assez méconnu malgré sa position centrale dans les terres d'Eternia est le berceau des principales races d'elfes : les elfes Sylvains s'éveillèrent dans le Bois des Brumes , tandis que les elfes Nocturnes s'éveillèrent ,par une nuit étoilée,sur les rives de l'Eau des Songes ; cela se passa il y a près de cent siècles. Contrairement à une idée reçue , les elfes Noirs ne s'éveillèrent pas ici ;on connaît mal leurs origines : soit ils se sont éveillés ailleurs , à un autre moment , soit il s'est opéré , à un moment ou un autre, un scission entre deux groupes d'elfes , et l'un d'eux a formé les elfes Noirs .
A présent, il s'agit d'un lac à l'eau réputée prophétique : celui qui la boit s'expose à des visions ; certains chamanes , ou même de simples elfes , sont venus la boire et trouver ce qu'ils cherchaient , que ce soit vérité,illumination, paix ou encore mort . Mort ? Une légende murmure que le lac crée un lien particulier avec quiconque boit de son eau , et si nul ne connaît ses effets, tous les redoutent. Quel esprit subtil contrôle ces eaux ?...
Le Bois des Brumes , quant à lui, est moins "dangereux" pour celui qui y rentre, (même si respirer trop longtemps ses miasmes brumeux peut apporter une forme de folie étrange qui force la victime à rester à jamais errant dans le bois ) abrite à présent quelques cités de Hauts Elfes Sylvains,qui vivent paisiblement dans ces régions reculées , loin des guerres et de toutes préoccupations , pour qui la guerre est une notion inconnue; il s'agit des tous premiers elfes qui s'éveillèrent dans les bois , et ne les quittèrent jamais en dix millénaires de vie ...
[9] Les Deux Fleuves :
A la sortie des Monts Brumeux, le Grand Fleuve, qui prend sa source dans la Forêt de Shanold et passe par Etemenorkia, se divise en deux cours d'eau distinct. Cela est dû à un grand rocher noir, l’Eperon de Pünt, que le flot n'a pu creuser. Les géologues d'Eternia se disputent encore pour savoir de quelle roche il est constitué, mais il est sûr qu'elle est extrêmement résistante. L'un des bras du Grand Fleuve,l'Ërgelion, se déporte légèrement sur le Nord tout en poursuivant le cours initial vers l'Ouest. Il forme le lac semi salée du même nom, avant de se diviser en deux bras de mer, l'Ërgelion Blanc et l'Ërgelion Noire, qui vont tous deux se jeter dans le bleu de la mer d’Elensar. Entre les deux se trouve l'Île d'Ergar, séparer par les deux flots du reste des Terres d'Eternia. L'autre division du Grand Fleuve originel déroule ses lents méandres vers le Sud, et vers la Cité Corsaire de Kaëturban. Se troisième cours d'eau, l'Öralin, est large et profond, et son débit bien peu rapide, idéal pour la navigation commercial ou les bateau de plaisance. Cela fait qu'il décrit souvent des courbes, parfois fort large, car l'eau n'est pas assez puissante pour se creuser un lit dans les sols plus dur, et à donc préférer les milieux les plus friables pour avancer vers l'Est...
[10] Lac Iraë :
Au pied des pentes est des monts Brumeux, le lac Iraë est le plus grand lac éternien, alimenté par trois cours d'eau, le très court Nïm, au nord, et le torrentueux Eron, au sud, descendus des montagnes, ainsi que le Grand Fleuve, depuis la forêt de Shanod et Etemenorkia. Dans les temps antiques, on dit que bien des êtres furent attirés par la confrontation des pics acérés, et de la calme étendue, la beauté bleu-verte de ses eaux, et l'abondance environnante..On dit même que de nuit, on peu voir les Dieux s'y mirer. Ainsi des elfes, des nains, des hommes, et bien d'autres, colonisèrent les rives du grand lac. Cette affluence en fit un lieu de conflit perpétuel, mais aussi d'échanges commerciaux importants, alléchant les envieux, les pirates, bandits... A l'ouest, la profonde gorge dans les Monts Brumeux, seul passage du Grand Fleuve de l'est à l'ouest, en est même resté un coupe-gorge réputé, bien que depuis longtemps, les rives du lac ne soient plus bordées que de ruines, par la faute de l'ennemi autant que des guerres fratricides. Il ne faudra pourtant pas bien longtemps avant qu'un homme un peu plus intelligent en devine à nouveau le potentiel, et revendique le territoire pour sien... Alors recommencera la ruée...
[11] La Mer du Levant :
Il est difficile pour les géographes d’Eternia de définir avec exactitude la source qui alimente la Mer du Levant, immense étendue d’eau jouxtant le Marais Sybillin,grande nappe humide qui se jette dans cette mer en deux deltas et autant de fleuves, et elle-même alimentée par divers cours d’eau prenant leur source dans la Forêt de Shanod. La complexité géographique de la Mer du Levant ne s’arrête pas là, puisque l’on peine également à s’accorder sur son appellation : là où certains voient une mer, d’autres préfèrent la qualifier d’océan en raison de ses limites imprécises. En effet, les frontières connues d’Eternia ne vont pas au-delà de quelques jours de marche sur les côtes bordant la Mer du Levant, et les régions explorées de cette mer n’excèdent pas une surface couverte en quelques milles marins, en raison de ses eaux tumultueuses et inhospitalières.On ne compte plus les navires de courageux marins avides d’aventures retrouvés échoués aux abords du marais, ou tout simplement disparus à jamais en attendant un improbable retour. La légende veut que qu’au-delà de l’horizon où se réveille le soleil, le monde s’arrête brusquement au bénéfice de grandioses chutes d’eaux se déversant dans les étoiles.
Le bout du monde, en quelque sorte.
[12] L'Ongle :
L'Ongle, petite ile ainsi nommée en raison de sa position sur la carte du monde , était jadis une des plus grandes salières de l'empire. La populace de pêcheurs pacifiques qui vivait là s'est vite transformé en commerçants intéressés, ayant vite compris l'importance de l'argent dans ce monde cupide.
Ce aussi fut le lieu d'un véritable désastre . On soupçonna à l'époque un groupuscule de magiciens riches particulièrement gênés par la hausse à outrage des prix du sel , qui concurrençait leurs propres affaires , d'être à l'origine de la chose . La catastrophe eut un coup et un contrecoup . D'abord, il se trouva que le sel des salières disparut tout bonnement , un beau matin de l'an 42 av. A.-G. (Amras-Gorath) . La marchandise ne pouvant donc plus être fournie , les commerçants du sel firent faillite et l'économie orkandienne chancela , au vu des investissements que ces derniers avaient fait . En réalité, le sel n'avait pas disparu . Il avait été échangé de place avec les chargements d'engrais pour les cultures impériales qui nourrissaient le peuple ... Résultat : une agriculture et un sol complètement stériles pour plusieurs années . Ceci acheva de détruire l'économie orkandienne pour plusieurs années et d'installer la crise économique , la précarité et la pauvreté tels des parasites dans les ruelles d'Etemenorkia -et de tout l'empire .
Par ailleurs , des sociologues hobbits ont tenté de démontrer que cet événement était le véritable point de départ de la Guerre de Succession (les champs d'herbe à pipe avaient également été ravagés par l'inversion de l'engrais et du sel ) , sans grand succès hélas ...
[13] Forêt d'Ouiragnak :
La plus grande forêt à l'Ouest des Monts Brumeux est la forêt d'Ouiragnak.
immense, étalée sur d'innombrables lieues, elle constitue un verrou de sécurité pour les peuples de l'Ongle: elle est elle-même habitée par des tribus dryades particulièrement agressives, voyant en tout étranger un ennemi très probable.On dit que cet à-priori leur vient d'une antique attaque d'une armée humaine,qui auraient vu en ces dryades de parfaites esclaves. L'attaque échoua, mais les dryades, restées peu nombreuses, gardèrent rancune pour les êtres venus de dehors de leur forêt.
Peu investie, donc, ses bois restent vierges et inviolés, et progressent toujours, au contraire de la plupart des autres grandes forêts.
[14] L'écrin:
Il fut un temps où la côte, vide et sans nom encore, n'abritait d'autre vie que celle, animale, des oiseaux marins et des poissons... Puis vinrent les êtres pensants, elfes, nains, hommes, orcs, et autres, et ils atteignirent la mer. La première fois que des hommes virent ces collines, cet arc de cercle face à lamer, ils lui donnèrent bien des noms, l'arène, pour sa forme, les collines azur, parce qu'elles se confondaient étrangement avec le bleu lointain de lamer... Mais lorsqu'ils sont descendus des monts brumeux, et ont franchi les collines, une toute autre réalité s'imposa à eux. Des cols de basse altitude,qui dominaient le cirque, la mer s'étendait, dans la baie, reflétant la lumière, brillant tel un joyau inestimable, et l'arène devint l'écrin, la protection naturelle d'un golfe sûr, et resplendissant encore dans son absence d'occupation intelligente...
Depuis, bien des générations ont passé, les siècles ont bouleversé les terres au nord, à l'est, les modes de vie ont changé... Kaëturban est apparue, agrandit, tel un chancre impossible à guérir, une blessure suppurante dans la beauté du lieu... Par l'odeur, la vue et l'ouïe, on ne voit plus qu'elle...Pourtant, par habitude, par tradition, par nostalgie, le nom est resté, l'écrin reste pareil à lui même, ultime barrière entre le monde et la baie.
[15] Forêt d'Ipsolirius :
Appuyée aux Monts Brumeux, la forêt d'Ipsolirius était à l'origine la zone Sud-Ouest de la forêt de Shanod.
Ces deux zones boisées furent séparées à l'arrivée de l'Ennemi: son immense armée arriva sur Orkandia en ce lieu ancien et respecté; la noirceur des créatures du Mal le plus absolu qu'ait connu Orkandia détruisit les arbres parfois millénaires, dans un élan de puissance magique jamais égalé. De là,partirent les créatures à l'assaut de l'ancienne terre qui devait devenir Orkandia, puis Eternia.
Depuis lors, depuis la disparition de l'Ennemi, c'est une plaine herbeuse qui s'étend entre les deux forêts. Là paissent nombre de troupeaux menés par leurs pâtres, et quelques villes ici ou là prospèrent de cet élevage. Mais, toujours,une méfiance et une crainte sont inspirées par ce lieu qui vit venir le malheur, et la plupart des éterniens tentent d'éviter au mieux cet endroit durant leurs voyages. D'ailleurs, comme un signe étrange, aucun arbre ne semble vouloir repousser, d'un côté ou de l'autre de la plaine...
[16] Le canal du sud :
Appelé ainsi par les gens de la région. Une vielle légende raconte que cette rivière qui n'acquit des monts brumeux, eu un jour l'envie de se jeter dans lamer du levant. Alors, de par les siècle et les millénaires, elle commençât son périlleux voyage. De celui-ci vinrent au monde ses deux enfants, respectivement les lacs du Sitis et du Sitar. C'est d'ailleurs autour de ces lacs que la population environnante s'est installé. Peuple vivant majoritairement de la pêche en eau douce (lac sitar) et de la récolte des algues miliorines (lacSitis) qui comme vous le savez sont la base des onguents. Les habitants des deux lacs vivent donc en parfaite harmonie car l'un apporte fortune et l'autre nourriture. L'écluse séparant les deux lacs est la seule connue à ce jour,plusieurs savants travailleraient d'ailleurs sur un moyen de créer de l'énergie grâce à la force de l'eau, à croire qu'il n'ont pas meilleure ineptie à raconter.
Mais pour en revenir à la légende, la rivière continue son inexorable périple vers la mer du levant et l'on dit que cette mère aura d'autres enfants.
[17] Mer du Caräten:
La mer la plus au Sud-Ouest des terres d'Eternia va de l'Ongle jusqu'à des limites inconnues. Peu explorée, ses lointaines régions sont couvertes d'immenses archipels aux îles minuscules; mais seuls les éterniens des régions Sud, bien au-delà de Kaëturban, sont au fait des spécificités des côtes lointaines. Seuls quelques grands ports permettent les commerce et permettent des voyages rapides,c'est-à-dire de quelques semaines, vers la Mer d'Elensar et le centre politique du continent.
[18] La Grande-Canopée-Humide-des-Arbres-Verts-de-l'Extrême-Sud :
Ce nom pour le moins étrange est la traduction approchée du nom de cette forêt en vieil entique . Bien que les ents n'aient jamais vécu là-bas, il semblerait qu'ils connaissent l'endroit , puisqu'ils lui ont donné un nom .
Il s'agit d'une vieille jungle à la faune et flore tout à fait uniques en leur genre. Une fleur très particulière y pousse notamment. Grande et colorée, elle libère des brumes qui ont la propriété de faire rêver, au sens propre .
Il n'y a pas d'habitants connus dans cette forêt autre que les animaux sauvages, mais il est possible que l'utilisation abusive de cette fleur pour la transformer en drogue ait entraîné la perte , petit à petit, d'une civilisation qui aurait vécu là . Personne n'a en tout cas tenté de le confirmer, bien que quelques fous ou commerçants audacieux viennent de temps en temps récolter la fameuse fleur pour en faire des drogues hallucinogènes ou tout simplement la vendre à des fins moins extrêmes .
Toujours est-il que si la jungle n'abrite rien de dangereux en elle-même ,l'atmosphère onirique qui y règne a déjà conduit de nombreux hommes à errer jusqu'à la fin de leurs jours dans cet enfer vert...
[HRP: cette carte a été créée pour Orkandia; les descriptions sont des textes écrits par les joueurs d'alors, nous avons seulement remplacés certains termes pour actualiser]
Cet assemblage d’îles et d’îlots possède une flore plus diversifiée que tout le reste d’Eternia.Aucune forme animale ne parviendrait à y vivre plus d’une semaine.
Le paysage est formé de quelques légers reliefs peu significatifs recouverts de plantes nécessitant le plus de luminosité, les quelques petites étendues d'eau,souvent verdâtres, ont un revêtement de variantes de nénuphars et de roseaux. Il est donc plus facile de se repérer à l'aide de la végétation pour se diriger dans ces îles.
Les nombreuses variétés qu’on peut y trouver attirent par centaines les voyageurs de tout horizon. Les alchimistes viennent, avides de créer de nouvelles substances, de nombreux médecins recherchent les plantes à effet thérapeutique et les femmes arpentent les îles afin de trouver un poison efficace pour leur mari. Il n’est pas rare non plus de rencontrer des personnages aux propos incohérents, sous l’influence de puissants hallucinogènes.
Mais si ces îles représentent un attrait non négligeable pour beaucoup, elles abritent des dangers à la mesure de leurs aspects mélioratifs. Les vénéneuses et les carnivores font tout autant partie de cette riche diversité que les magnifiques fleurs aux reflets argentés… Dans ces espèces dangereuses, on connaît la désormais légendaire Gargantua Drosera capable, dit-on, d’avaler un orc adulte en une fois et de le digérer dans la journée. L’atmosphère de l’Archipel, saturé en spores et en pollen représente une menace très inquiétante. Il exporte les effets des plantes (même si ceux-ci sont amoindris)et il n’est pas rare de découvrir, quelques mois plus tard, un parasite végétal dans une partie diverse du corps d’un visiteur des îles.
Les espèces connus officiellement sont estimés à cinq pour cent de la population totale de l’Archipel, le reste étant pour la plupart encore inconnu,même si certains initiés connaissent quelques secrets qu’ils gardent jalousement.
[2] La Mer Septentrionale :
Si aucun fleuve ne communique avec cette large nappe glacée du Nord d’Eternia, les interactions avec les Brisants Neigeux sont réelles et multiples, répondant à un système de vases communicants faisant que le niveau de l’une augmente lorsque baisse le niveau des autres, et inversement. En effet, les eaux de la Mer Septentrionale passent par tous leurs états au gré des saisons, et plus encore.
Lorsque approche la saison froide, cette étendue d’eau qui frappe de part et d’autre la base des les Brisants Neigeux gèle complètement en surface et reste liquide au-dessous. En apparence praticable, ce chemin cristallisé n’offre pourtant une beauté n’ayant d’égale que sa fragilité, puisque l’épaisseur de sa couche glacée peut aisément varier de quelques centimètres à quelques mètres,rendant les voyages mortels. Même les nomades du Nord du Désert des Singües,pourtant les plus aptes à s’y mouvoir, ne s’y risquent pas sans précaution. À la belle saison, cette mer profite de la chaleur dégagée par le sable brûlant du désert: son niveau baisse sensiblement, la banquise fond et laisse partir d’immenses blocs à la dérive, et les abords de la terre ferme sont noyés dans un brouillard très tiède par lequel se manifeste cette fonte des glaces. C’est à cette époque que la pêche y est la plus propice, notamment sur la partie ouest de la mer qui se réchauffe plus vite.
Mais c’est entre les deux saisons que la Mer Septentrionale revêt son costume le plus étrange. Du fait d’un savant équilibre entre la baisse des températures sur Eternia et la salaison de l’eau, son liquide prend parfois pour quelques jours un aspect pâteux. Aux abords de son seuil de congélation, l’eau devient grasse et épaisse comme de la mélasse et empêche toute pêche. Les icebergs sont alors inexistants, et d’aucuns prétendent qu’il s’agit du meilleur moment pour s’y aventurer et rejoindre le Nord d’Eternia par voie de mer.
[3] Les Brisants Neigeux :
Ces rocs acérés et glacés constituent une barrière unique dans la géographie d’Eternia. Prenant la forme d’une formidable chaîne de pics glacés sur les terres connues du continent,bordant les Terres du Nord, les Brisants Neigeux explosent au contact des eaux salées de la mer du Nord-Est et de la Mer d’Elensar, où ils prennent l’aspect de gros glaçons qui dérivent indéfiniment. Ce danger que redoutent les marins a jusqu’à aujourd’hui empêché l’exploration des terres supérieures, que ce soit par la voie terrestre ou la voie maritime ; la voie aérienne, quant à elle, est impraticable en raison des fortes froideurs qui vampirisent l’atmosphère et les forces de toutes les montures ailées qui s’y aventurent.
Incarnation même de la désolation, ces pics gelés ne proposent aucune vie,fût-elle végétale ou animale, à cause de l’action conjuguée du froid, de l’eau et de la forte salinité de l’air marin qui frappent leur base, s’écrasent sur leurs versants et s’y infiltrent, pour en faire un dédale glacial qui rendrait fou le plus aguerri des cartographes. Pour peu que l’on désire rester en vie,ce lieu inhospitalier présente un intérêt nul. En revanche, l’aventurier à la recherche de prestige pourra toujours parcourir ces galeries des glaces au péril de sa vie, bravant les miroirs naturels et leurs jeux de réflexions lumineuses, ces psychés modelées par l’action de l’érosion qui rendent ce réseau labyrinthique impraticable, en constante évolution, et donc les retours impossibles. Réputés pour être impossible à dépasser par la voie terrestre, infranchissables par les airs et plus qu’hasardeux à percer par les mers, les Brisants Neigeux constituent le lieu idéal d’une quête encore irrésolue, le paradis de l’aventurier.
Que protègent ces Brisants Neigeux ? La réponse reste entière.
[4] Mer du Nord-Est:
Aucune autre dénomination n'a jamais pu être attribuée à cette mer lointaine,et même seulement rarement longée. Aussi, c'est de par son seul positionnement géographique qu'elle fut nommée.
Une seule particularité: une bande d'eau d'environ cinq lieues de large, tout au long de la côte Sud, est bouillante; alors que à deux lieues de cette
bande, vers le Nord, la mer est totalement gelée, en une banquise continue.Entre les deux, une eau froide, glaciale, semble marquer la frontière. Les instruits d'Etemenorkia estiment que cette particularité étrange est due à une chaîne de volcans sous-marins ou à une faille tectonique, d'où l'eau bouillante;puis les basses températures du Grand Nord faisant effet, l'eau ne tarde pas à être gelée. Cependant, la théorie du peuple, très majoritaire bien que fondée sur rien, croit qu'un monstre marin ou qu'un dragon géant dort le long de la côte et que c'est la chaleur de son corps qui fait ainsi bouillir l'eau.
[5] L'île Cornue :
Cette grande île aux récifs meurtriers et aux abruptes falaises n'a presque jamais été apposée d'une marque de pied - humanoïde du moins . Ses plages sont jonchées des carcasses de navires échoués , telles les énormes proies éventrées par la fureur affamée d'une monstrueuse créature . Selon la croyance populaire,seules des bêtes sauvages vivent sur l'Île Cornue . Mais certains , qui prétendent être parvenus sur l'Île , racontent qu'au pied de la Corne ( la montagne qui donna son nom à l'ile, du fait de sa forme ) , de sombres rituels s'accomplissent et de fantastiques créatures s'éveillent ... Bien évidemment,ce ne sont que légendes , et les fous qui les racontent sont bien vite ignorés.
Il paraîtrait qu'un jour , un pirate très renommé , du nom de Shÿn-Bâhhd aurait tenté - avec succès- d'accoster là . On ne sait ce qu'il y trouva mais il préféra saborder son navire et aller avec lui par le fond plutôt que de revenir le raconter à Kaëturban , ne jamais être cru, et vivre jusqu'à la fin de ses jours avec ce terrible secret, quel qu'il fut .
Une vieille légende des Hommes du Nord raconte que cette île serait en réalité un Kraken , fantastique pieuvre géante , qui dormirait là depuis presque toujours , et qui aurait au fil du temps pris la forme d'une île et l'apparence de la pierre . Mais, évidemment, ce ne sont que des légendes...
[6] Mild'or: :
Connu à ce jour comme étant le plus grand gruyère d'Eternia. Mild'or est le principal fournisseur de ressources minières. On lui doit entre autre un fer de qualité et de la pierre qui plus généralement sert de solide fondation aux forteresses.Bien que les coûts pour ses différentes ressources soit assez exorbitant,probablement du à l'avarice du peuple des mines, il est relativement aisé d'obtenir une réduction du prix en échange de quelques futs de bonne bière. Ce peuple bien que petit à une tendance assez déconcertante à tenir à la boisson.Ce qui en fait un des peuples les plus fiers d'Eternia.
[7] L’Île volcanique: :
L'ile volcanique est très peu connue des habitants d'Eternia. L'activité quasi journalière de son volcan en fait une ile inhospitalière. De plus, elle est entourée par un récif de roche volcanique. Effectivement, les nombreuses coulées de lave passées, ont vu leur course finir dans la mer créant ainsi au fur et à mesure, une barrière rocheuse quasi impénétrable pour un bateau.
Seuls quelques pirates connaissent le chemin dans ce labyrinthe pour entrer dans la lagune. L'ile est donc devenue un repaire de qualité pour nombreux pirates, creusant des galeries souterraines dans la roche volcanique poreuse créant ainsi des entrepôts clandestins servant à la contrebande de rhum,d'armes ainsi que de prostituées. Ce petit bout de terre perdu au milieu de lamer d'Elensar, fonctionne comme un état indépendant n'ayant qu'une seule loi.Celle du plus fort.
[8] L'Eau des Songes et le Bois des Brumes
Cet endroit assez méconnu malgré sa position centrale dans les terres d'Eternia est le berceau des principales races d'elfes : les elfes Sylvains s'éveillèrent dans le Bois des Brumes , tandis que les elfes Nocturnes s'éveillèrent ,par une nuit étoilée,sur les rives de l'Eau des Songes ; cela se passa il y a près de cent siècles. Contrairement à une idée reçue , les elfes Noirs ne s'éveillèrent pas ici ;on connaît mal leurs origines : soit ils se sont éveillés ailleurs , à un autre moment , soit il s'est opéré , à un moment ou un autre, un scission entre deux groupes d'elfes , et l'un d'eux a formé les elfes Noirs .
A présent, il s'agit d'un lac à l'eau réputée prophétique : celui qui la boit s'expose à des visions ; certains chamanes , ou même de simples elfes , sont venus la boire et trouver ce qu'ils cherchaient , que ce soit vérité,illumination, paix ou encore mort . Mort ? Une légende murmure que le lac crée un lien particulier avec quiconque boit de son eau , et si nul ne connaît ses effets, tous les redoutent. Quel esprit subtil contrôle ces eaux ?...
Le Bois des Brumes , quant à lui, est moins "dangereux" pour celui qui y rentre, (même si respirer trop longtemps ses miasmes brumeux peut apporter une forme de folie étrange qui force la victime à rester à jamais errant dans le bois ) abrite à présent quelques cités de Hauts Elfes Sylvains,qui vivent paisiblement dans ces régions reculées , loin des guerres et de toutes préoccupations , pour qui la guerre est une notion inconnue; il s'agit des tous premiers elfes qui s'éveillèrent dans les bois , et ne les quittèrent jamais en dix millénaires de vie ...
[9] Les Deux Fleuves :
A la sortie des Monts Brumeux, le Grand Fleuve, qui prend sa source dans la Forêt de Shanold et passe par Etemenorkia, se divise en deux cours d'eau distinct. Cela est dû à un grand rocher noir, l’Eperon de Pünt, que le flot n'a pu creuser. Les géologues d'Eternia se disputent encore pour savoir de quelle roche il est constitué, mais il est sûr qu'elle est extrêmement résistante. L'un des bras du Grand Fleuve,l'Ërgelion, se déporte légèrement sur le Nord tout en poursuivant le cours initial vers l'Ouest. Il forme le lac semi salée du même nom, avant de se diviser en deux bras de mer, l'Ërgelion Blanc et l'Ërgelion Noire, qui vont tous deux se jeter dans le bleu de la mer d’Elensar. Entre les deux se trouve l'Île d'Ergar, séparer par les deux flots du reste des Terres d'Eternia. L'autre division du Grand Fleuve originel déroule ses lents méandres vers le Sud, et vers la Cité Corsaire de Kaëturban. Se troisième cours d'eau, l'Öralin, est large et profond, et son débit bien peu rapide, idéal pour la navigation commercial ou les bateau de plaisance. Cela fait qu'il décrit souvent des courbes, parfois fort large, car l'eau n'est pas assez puissante pour se creuser un lit dans les sols plus dur, et à donc préférer les milieux les plus friables pour avancer vers l'Est...
[10] Lac Iraë :
Au pied des pentes est des monts Brumeux, le lac Iraë est le plus grand lac éternien, alimenté par trois cours d'eau, le très court Nïm, au nord, et le torrentueux Eron, au sud, descendus des montagnes, ainsi que le Grand Fleuve, depuis la forêt de Shanod et Etemenorkia. Dans les temps antiques, on dit que bien des êtres furent attirés par la confrontation des pics acérés, et de la calme étendue, la beauté bleu-verte de ses eaux, et l'abondance environnante..On dit même que de nuit, on peu voir les Dieux s'y mirer. Ainsi des elfes, des nains, des hommes, et bien d'autres, colonisèrent les rives du grand lac. Cette affluence en fit un lieu de conflit perpétuel, mais aussi d'échanges commerciaux importants, alléchant les envieux, les pirates, bandits... A l'ouest, la profonde gorge dans les Monts Brumeux, seul passage du Grand Fleuve de l'est à l'ouest, en est même resté un coupe-gorge réputé, bien que depuis longtemps, les rives du lac ne soient plus bordées que de ruines, par la faute de l'ennemi autant que des guerres fratricides. Il ne faudra pourtant pas bien longtemps avant qu'un homme un peu plus intelligent en devine à nouveau le potentiel, et revendique le territoire pour sien... Alors recommencera la ruée...
[11] La Mer du Levant :
Il est difficile pour les géographes d’Eternia de définir avec exactitude la source qui alimente la Mer du Levant, immense étendue d’eau jouxtant le Marais Sybillin,grande nappe humide qui se jette dans cette mer en deux deltas et autant de fleuves, et elle-même alimentée par divers cours d’eau prenant leur source dans la Forêt de Shanod. La complexité géographique de la Mer du Levant ne s’arrête pas là, puisque l’on peine également à s’accorder sur son appellation : là où certains voient une mer, d’autres préfèrent la qualifier d’océan en raison de ses limites imprécises. En effet, les frontières connues d’Eternia ne vont pas au-delà de quelques jours de marche sur les côtes bordant la Mer du Levant, et les régions explorées de cette mer n’excèdent pas une surface couverte en quelques milles marins, en raison de ses eaux tumultueuses et inhospitalières.On ne compte plus les navires de courageux marins avides d’aventures retrouvés échoués aux abords du marais, ou tout simplement disparus à jamais en attendant un improbable retour. La légende veut que qu’au-delà de l’horizon où se réveille le soleil, le monde s’arrête brusquement au bénéfice de grandioses chutes d’eaux se déversant dans les étoiles.
Le bout du monde, en quelque sorte.
[12] L'Ongle :
L'Ongle, petite ile ainsi nommée en raison de sa position sur la carte du monde , était jadis une des plus grandes salières de l'empire. La populace de pêcheurs pacifiques qui vivait là s'est vite transformé en commerçants intéressés, ayant vite compris l'importance de l'argent dans ce monde cupide.
Ce aussi fut le lieu d'un véritable désastre . On soupçonna à l'époque un groupuscule de magiciens riches particulièrement gênés par la hausse à outrage des prix du sel , qui concurrençait leurs propres affaires , d'être à l'origine de la chose . La catastrophe eut un coup et un contrecoup . D'abord, il se trouva que le sel des salières disparut tout bonnement , un beau matin de l'an 42 av. A.-G. (Amras-Gorath) . La marchandise ne pouvant donc plus être fournie , les commerçants du sel firent faillite et l'économie orkandienne chancela , au vu des investissements que ces derniers avaient fait . En réalité, le sel n'avait pas disparu . Il avait été échangé de place avec les chargements d'engrais pour les cultures impériales qui nourrissaient le peuple ... Résultat : une agriculture et un sol complètement stériles pour plusieurs années . Ceci acheva de détruire l'économie orkandienne pour plusieurs années et d'installer la crise économique , la précarité et la pauvreté tels des parasites dans les ruelles d'Etemenorkia -et de tout l'empire .
Par ailleurs , des sociologues hobbits ont tenté de démontrer que cet événement était le véritable point de départ de la Guerre de Succession (les champs d'herbe à pipe avaient également été ravagés par l'inversion de l'engrais et du sel ) , sans grand succès hélas ...
[13] Forêt d'Ouiragnak :
La plus grande forêt à l'Ouest des Monts Brumeux est la forêt d'Ouiragnak.
immense, étalée sur d'innombrables lieues, elle constitue un verrou de sécurité pour les peuples de l'Ongle: elle est elle-même habitée par des tribus dryades particulièrement agressives, voyant en tout étranger un ennemi très probable.On dit que cet à-priori leur vient d'une antique attaque d'une armée humaine,qui auraient vu en ces dryades de parfaites esclaves. L'attaque échoua, mais les dryades, restées peu nombreuses, gardèrent rancune pour les êtres venus de dehors de leur forêt.
Peu investie, donc, ses bois restent vierges et inviolés, et progressent toujours, au contraire de la plupart des autres grandes forêts.
[14] L'écrin:
Il fut un temps où la côte, vide et sans nom encore, n'abritait d'autre vie que celle, animale, des oiseaux marins et des poissons... Puis vinrent les êtres pensants, elfes, nains, hommes, orcs, et autres, et ils atteignirent la mer. La première fois que des hommes virent ces collines, cet arc de cercle face à lamer, ils lui donnèrent bien des noms, l'arène, pour sa forme, les collines azur, parce qu'elles se confondaient étrangement avec le bleu lointain de lamer... Mais lorsqu'ils sont descendus des monts brumeux, et ont franchi les collines, une toute autre réalité s'imposa à eux. Des cols de basse altitude,qui dominaient le cirque, la mer s'étendait, dans la baie, reflétant la lumière, brillant tel un joyau inestimable, et l'arène devint l'écrin, la protection naturelle d'un golfe sûr, et resplendissant encore dans son absence d'occupation intelligente...
Depuis, bien des générations ont passé, les siècles ont bouleversé les terres au nord, à l'est, les modes de vie ont changé... Kaëturban est apparue, agrandit, tel un chancre impossible à guérir, une blessure suppurante dans la beauté du lieu... Par l'odeur, la vue et l'ouïe, on ne voit plus qu'elle...Pourtant, par habitude, par tradition, par nostalgie, le nom est resté, l'écrin reste pareil à lui même, ultime barrière entre le monde et la baie.
[15] Forêt d'Ipsolirius :
Appuyée aux Monts Brumeux, la forêt d'Ipsolirius était à l'origine la zone Sud-Ouest de la forêt de Shanod.
Ces deux zones boisées furent séparées à l'arrivée de l'Ennemi: son immense armée arriva sur Orkandia en ce lieu ancien et respecté; la noirceur des créatures du Mal le plus absolu qu'ait connu Orkandia détruisit les arbres parfois millénaires, dans un élan de puissance magique jamais égalé. De là,partirent les créatures à l'assaut de l'ancienne terre qui devait devenir Orkandia, puis Eternia.
Depuis lors, depuis la disparition de l'Ennemi, c'est une plaine herbeuse qui s'étend entre les deux forêts. Là paissent nombre de troupeaux menés par leurs pâtres, et quelques villes ici ou là prospèrent de cet élevage. Mais, toujours,une méfiance et une crainte sont inspirées par ce lieu qui vit venir le malheur, et la plupart des éterniens tentent d'éviter au mieux cet endroit durant leurs voyages. D'ailleurs, comme un signe étrange, aucun arbre ne semble vouloir repousser, d'un côté ou de l'autre de la plaine...
[16] Le canal du sud :
Appelé ainsi par les gens de la région. Une vielle légende raconte que cette rivière qui n'acquit des monts brumeux, eu un jour l'envie de se jeter dans lamer du levant. Alors, de par les siècle et les millénaires, elle commençât son périlleux voyage. De celui-ci vinrent au monde ses deux enfants, respectivement les lacs du Sitis et du Sitar. C'est d'ailleurs autour de ces lacs que la population environnante s'est installé. Peuple vivant majoritairement de la pêche en eau douce (lac sitar) et de la récolte des algues miliorines (lacSitis) qui comme vous le savez sont la base des onguents. Les habitants des deux lacs vivent donc en parfaite harmonie car l'un apporte fortune et l'autre nourriture. L'écluse séparant les deux lacs est la seule connue à ce jour,plusieurs savants travailleraient d'ailleurs sur un moyen de créer de l'énergie grâce à la force de l'eau, à croire qu'il n'ont pas meilleure ineptie à raconter.
Mais pour en revenir à la légende, la rivière continue son inexorable périple vers la mer du levant et l'on dit que cette mère aura d'autres enfants.
[17] Mer du Caräten:
La mer la plus au Sud-Ouest des terres d'Eternia va de l'Ongle jusqu'à des limites inconnues. Peu explorée, ses lointaines régions sont couvertes d'immenses archipels aux îles minuscules; mais seuls les éterniens des régions Sud, bien au-delà de Kaëturban, sont au fait des spécificités des côtes lointaines. Seuls quelques grands ports permettent les commerce et permettent des voyages rapides,c'est-à-dire de quelques semaines, vers la Mer d'Elensar et le centre politique du continent.
[18] La Grande-Canopée-Humide-des-Arbres-Verts-de-l'Extrême-Sud :
Ce nom pour le moins étrange est la traduction approchée du nom de cette forêt en vieil entique . Bien que les ents n'aient jamais vécu là-bas, il semblerait qu'ils connaissent l'endroit , puisqu'ils lui ont donné un nom .
Il s'agit d'une vieille jungle à la faune et flore tout à fait uniques en leur genre. Une fleur très particulière y pousse notamment. Grande et colorée, elle libère des brumes qui ont la propriété de faire rêver, au sens propre .
Il n'y a pas d'habitants connus dans cette forêt autre que les animaux sauvages, mais il est possible que l'utilisation abusive de cette fleur pour la transformer en drogue ait entraîné la perte , petit à petit, d'une civilisation qui aurait vécu là . Personne n'a en tout cas tenté de le confirmer, bien que quelques fous ou commerçants audacieux viennent de temps en temps récolter la fameuse fleur pour en faire des drogues hallucinogènes ou tout simplement la vendre à des fins moins extrêmes .
Toujours est-il que si la jungle n'abrite rien de dangereux en elle-même ,l'atmosphère onirique qui y règne a déjà conduit de nombreux hommes à errer jusqu'à la fin de leurs jours dans cet enfer vert...
[HRP: cette carte a été créée pour Orkandia; les descriptions sont des textes écrits par les joueurs d'alors, nous avons seulement remplacés certains termes pour actualiser]
